Apis mellifera mellifera, dit abeille

« Les philosophes qui se sont mêlés de traiter les sciences se partageaient en deux classes, savoir : les empiriques et les dogmatiques. L’empirique, semblable à la fourmi, se contente d’amasser et de consommer ensuite ses provisions. Le dogmatique, tel que l’araignée, ourdit des toiles dont la matière est extraite de sa propre substance. L’abeille garde le milieu ; elle tire la matière première des fleurs des champs et des jardins ; puis par un art qui lui est propre, elle la travaille et la digère. La vraie philosophie fait quelque chose de semblable. »

Francis Bacon, philosophe (1561 – 1626)

Diomedea exulans, dit Grand Albatros

Oiseau marin, le Grand Albatros, plane sans effort sur de très grande distances grâce à son envergure qui peut atteindre 3,4 m. Il utilise l’énergie du vent pour voler et peut parcourir des milliers de kilomètres sans aucun battement d’aile. Son vol est exceptionnel, il gagne de l’énergie cinétique en traversant deux masses d’air ayant des vitesses distinctes. Pendant la saison des reproductions, le mâle et la femelle peuvent parcourir chacun jusqu’à plus de 150 000 km.

Bombus pratorum, dit bourdon des prés

« Virvoucher exprime l’action d’aller et de venir, de tourner autour de quelqu’un, de toucher à tout, de se lever, de se rasseoir, de bourdonner, de tatillonner ; virvoucher, c’est faire une certaine quantité de mouvements qui n’ont pas de but ; c’est imiter les mouches. Il faut toujours donner la clef des champs aux virvoucheurs ; ils vous cassent la tête ou quelque meuble précieux. »

Honoré de Balzac

Théorie de la démarche

Corvus corax, dit corbeau

« … Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines, Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne, Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme ! Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes Montez de la mine, descendez des collines, camarades ! Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite… …»

Hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Alle- magne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale. Texte de Joseph Kessel, Maurice Druon, Germaine Sablon, inter- prété notamment par Joséphine Baker

Delichon urbicum, dit Hirondelle

« … Dans le quartier Hohenzollern Entre la Sarre et les casernes Comme les fleurs de la luzerne Fleurissaient les seins de Lola Elle avait le cœur d’hirondelle Sur le canapé du bordel Je venais m’allonger près d’elle Dans les hoquets du pianola. … »

Est-ce ainsi que les hommes vivent

Poèmes de Louis Aragon

Culicidae, dit Moustique

Le très énervant et si caractéristique bourdonnement du moustique se produit par des battements d’ailes de plus de 800 coups par minute, cadence ultra-rapide. Et les longues ailes de moustique battent avec une très faible amplitude, un arc de tout juste 40° ; ce qui à priori, ne génère pas assez de portance pour permettre à l’insecte de s’élever. Mais le moustique produit deux tourbillons générateurs de portance : l’un sur l’arrière de l’aile à la remontée et un autre sur l’avant de l’aile à la descente. De tout le règne animal ; seul le moustique maitrise cet exploit.

Ornithoptère

« L’objet qui frappe l’air développe une force égale à celle de l’air qui frappe l’objet. Tu vois que le battement des ailes contre l’air fait que l’aigle pesant peut se soutenir dans l’air le plus haut et le plus rare. Tu vois aussi, inversement l’air emplir les voiles gonflées et pousser le navire lourdement chargé. Par-là tu peux connaître que l’homme, avec de grandes ailes, agissant contre la résistance de l’air, pourra victorieusement le soumettre et s’élever au-dessus de lui ».

Léonard De Vinci (1452 – 1519)

Grue cendrée, dit Gruidae

Et comme les grues vont chantant leurs lais, en formant dans les airs une longue ligne, ainsi je vis venir, poussant des cris, des ombres emportées par cette tempête,

Dante, poème chant V de l’Enfer

Cyanistes cæruleus, dite Mésange bleue

L’expérience mené­e en 2002 sur un groupe de mésanges bleues en Corse, visant à réduire voire supprimer les herbes aromatiques dans les nids, a mis en évidence deux types de comportements. La mésange dispose de bulbes olfactifs assez développés pour repérer les odeurs. De plus, elle se sert tout comme l’homme, de plantes aux vertus thérapeutiques (antiseptiques, insecticides et fongicides), pour protéger ses petits des parasites.

Expérience menée par Marcel Lambrechts et son équipe du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier.

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